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La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, première femme et première Africaine à diriger l’OMC

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La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala a été nommée lundi à la tête de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Son objectif sera de mettre fin aux nombreuses années de blocage de l’institution. 

Les membres de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ont annoncé lundi la nomination du Dr Ngozi Okonjo-Iweala comme Directeur général de l'OMC. Une décision prise par consensus lors d'une réunion spéciale du Conseil général de l'organisation dont le siège est à Genève (Suisse). 

Le ralliement du président des Etats-Unis, Joe Biden a beaucoup favorisé la nomination de la nouvelle dirigeante de l’OMC, car Donald Trump s’opposait à cette nomination, laissant l’OMC sans dirigeant depuis la démission du Brésilien Roberto Azevedo en août 2020 pour des raisons familiales.

Première femme, et première dirigeante originaire d’Afrique à prendre les rênes de l’Organisation mondiale du commerce depuis sa création en 1995, elle a obtenu le consensus des 164 pays membres. Aussitôt désignée à la tête de l’OMC, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala a affiché ses priorités et insisté sur le rôle que doit jouer l’institution dans la lutte contre la crise sanitaire et économique mondiale. 

A cet effet, elle a dit œuvrer davantage pour favoriser une Organisation mondiale du commerce (OMC) «forte» et «plus agile» pour relancer l’économie mondiale et «surmonter les ravages» causés par la pandémie de Covid-19. 

L’organisation a besoin de «réformes profondes et d’envergure» a prévenu, lundi soir, sa nouvelle dirigeante, tout en reconnaissant que sa tâche ne serait «pas facile» en raison du «manque de confiance» entre pays membres, «pas seulement entre les Etats-Unis et l’Union européenne ou entre les Etats-Unis et la Chine, mais aussi entre pays développés et en développement». 

Alors que l’institution est à moitié paralysée, et que le multilatéralisme est en crise, Mme Okonjo-Iweala doit d’abord convaincre de l’utilité de l’OMC. Une fenêtre d’opportunité s’est ouverte avec la gestion de la crise du Covid-19. «En favorisant la libre circulation des vaccins et des équipements médicaux, l’OMC peut montrer qu’elle fait partie de la solution plutôt que du problème», estime Simon Everett, professeur d’économie à l’université de Saint-Gall, en Suisse.

Diplômée de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT), ancien Vice-président de la Banque mondiale, deux fois ministre des Finances du Nigéria, l'économiste de 66 ans a prévenu avant même sa nomination que si elle prenait la tête de l'OMC, ce serait pour ses compétences et pas ses origines. Cette libérale convaincue, a rappelé l’importance des échanges commerciaux dans le développement des pays pauvres, tout en affirmant que l’OMC devait bénéficier à tous les pays membres, et pas seulement aux «grands».

Valérie Ezeme Mbo (Sources : Rfi et le Monde)
 

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